<< Une démocratie, c’est d’abord ça : une façon de vivre où les gens osent se communiquer les choses importantes, toutes les choses importantes, où ils se sentent le droit de parler comme des adultes, et non comme des enfants dissimulés... >>
| Source : Les Hommes de bonne volonté de ROMAINS (Louis Farigoule, devenu Jules) Écrivain français (1885-1972)

Lettre ouverte à Pauline NOE, maire de Chassors.

Madame le Maire,

 

Vous ne serez sans doute pas étonnée lorsque vous prendrez connaissance de ce blog puisque nos relations le laissaient présager...

 

Vous savez depuis déjà longtemps que je ne partage pas votre façon de gérer la commune et que vos méthodes sont bien loin de l'idée que je me fais de la démocratie à laquelle je suis particulièrement attachée.

Vous savez également, à votre grand désespoir, que je n'ai pas un tempérament à me laisser influencer et manipuler.  Je vous l'ai d'ailleurs exprimé il y a peu, lors du seul tête à tête que nous avons eu l'occasion d'avoir.

Il y a bientôt trois ans maintenant, vous êtes venue chez moi me solliciter, vous avez souhaité me voir intégrer votre équipe municipale sans vous dévoiler réellement. Malgré des hésitations, j'ai fait l'erreur d'accepter sans vous connaître suffisamment.

Et pourtant, cela peut surprendre, mais je ne regrette rien, car j'ai beaucoup appris!!

Vous m'avez dit à l'époque, comme à d'autres de vos colistiers, que la mairie aurait besoin de mes compétences; c'est donc, qu'à priori, vous m'en reconnaissiez?

Alors, pourquoi depuis des mois refusez-vous de les utiliser? Parce que je veux m'informer? Parce que je veux savoir? Parce que je veux comprendre avant de prendre une décision? Est-ce là une faute telle que je ne mérite pas de faire partie de votre équipe, ou n'est-ce pas plutôt que cela vous dérange?

Parce que je n'admets pas votre manque de transparence,  vos procédés quelque peu irréguliers et souvent arbitraires, vous voulez me faire taire et m'évincer; tout comme cet autre conseiller qui a également l'audace de vous affronter...

Vous n'aimez pas être contredite, être obligée de vous justifier, de rendre des comptes, ça je m'en suis aperçue dès le début. J'ai compris que vous n'étiez sans doute pas habituée à cela toutes ces dernières années!

Que je sache,votre position de maire ne vous donne pas tous les pouvoirs, et surtout pas celui d'écarter les conseillers qui ne cautionnent pas vos agissements. 

Je veux bien admettre que l'épisode des Sénatoriales 2008 vous ait fortement contrariée et je le conçois aisément,car. il est vrai que 11 conseillers de votre équipe,  dont 1 de vos adjoints, qui désapprouvent vos choix, c'est grave avouez le pour un maire, surtout dans les premiers mois de mandat!

A ce moment là vous avez probablement senti que quelque chose vous échappait. Mais plutôt que de chercher les vraies raisons de cet échec, remettre en cause votre manière de gérer et faire en sorte de redonner confiance à votre équipe, dans l'intérêt de tous et particulièrement des administrés, vous avez préféré camper sur vos positions.

Vous avez choisi de sortir vos armes de "politique politicienne" pour récupérer rapidement les "brebis égarées" et  faire sortir du troupeau les "brebis galeuses".

Ce choix n'était sans doute pas le meilleur...

Là, j'ai vraiment commencé à comprendre qui vous étiez vraiment Madame le Maire. Je vous l'ai déjà dit, vous êtes très douée dans le domaine "politique", on sent que vous avez baigné longtemps dans ce milieu. Vous savez trouver les bons arguments pour convaincre les indécis, mais tous vos conseillers ne sont pas crédules! Et si certains ne se sentent pas le courage de s'opposer à vous, ce n'est pas pour autant qu'ils adhérent totalement à vos pratiques.

Ces deux années passées auprès de vous m'ont permis de vous découvrir et aujourd'hui je peux dire que je connais beaucoup mieux qui est Pauline NOE.

Aussi, j'ai tenu à ce que les administrés de notre commune, auxquels vous êtes tant attachée, puissent également vous découvrir telle que vous êtes, et c'est une des raisons pour lesquelles j'ai créé ce blog.

Plusieurs fois vous m'avez demandé pourquoi je ne vous aimais pas et je vous ai toujours répondu qu'on n'avait pas été élus pour s'aimer mais pour travailler ensemble pour l'intérêt général. Ce qui ne nous dispensait pas d'entretenir un climat de sympathie entre tous les membres du conseil.

Aujourd'hui je suis toujours conseillère municipale, élue démocratiquement par les administrés, et pourtant vous m'avez ôte toute possibilité de remplir ma mission au service de notre commune. Vous avez décidé de rejeter toute proposition, toute idée qui vient de moi, sans même laisser le choix aux membres de votre conseil d'en débattre.

Vous avez réussi à créer dans votre conseil plusieurs clans, bien opposés les uns aux autres. "Diviser pour mieux régner" est la devise que vous avez décidé d'adopter. Dans l'intérêt de qui? certainement pas celui des administrés,

En faisant le choix de vous entourer des quatre adjoints actuels, vous avez privilégié votre tranquillité aux intérêts des administrés et n'avez pas, en cela, respecté le vote de ces derniers. Je suis d'autant plus à l'aise pour vous l'écrire que je ne pouvais pas être adjointe, et surtout, ne me redite pas que je veux prendre votre place, je suis nullement intéressée.

Vous êtes la "patronne" de l'équipe et une majorité de votre conseil marche le doigt sur la couture du pantalon comme de bons petits soldats. Alors tout va bien...

Mais il va quand même falloir que vous composiez encore quelque temps avec les deux "emmerdeurs", comme vous les appelez si aimablement, de votre belle équipe municipale.  

Gardez à l'esprit surtout que de nombreux administrés ne vous ont pas accordé leur voix, soit en vous rayant de la liste, soit en ne votant pas.

Vous qui aimez tant communiquer, vous apprécierez sans aucun doute le contenu de ce blog.

Je terminerai cette lettre ouverte non pas en vous disant que "je vous aime" mais en vous invitant à méditer sur les choix que vous avez faits depuis mars 2008. Sont ils à votre avis les meilleurs qu'il convenait de faire pour l'intérêt de la commune et de ses habitants? La réponse appartient à ces derniers.

Jacqueline CORNETTE

Conseillère municipale